Optimisez votre trésorerie excédentaire et ne la laissez pas dormir. Il est en effet intéressant de tirer profit de ces surplus de liquidités en les faisant davantage fructifier. En évitant la sous-utilisation de cette trésorerie excédentaire, vous avez l’opportunité de maximiser la rentabilité de votre entreprise et ainsi faire pratique de bonne gestion.
Première étape : le calcul de la marge nécessaire pour faire fonctionner l’entreprise
Avant tout, vous calculerez la marge nécessaire pour continuer à faire fonctionner votre activité actuelle. Prévoyez de faire un récapitulatif détaillé de l’ensemble de vos charges, que ce soit pour celles dites variables que pour les charges fixes. Exemple : loyers, entretien des locaux, frais d’internet et de télécommunication, salaire du personnel, cotisations patronales et sociales, assurances, maintenance du parc logistique, impôts et taxes, etc.
En clair, vous devez prévoir suffisamment de liquidités afin de vous en acquitter, tandis que l’excédent dégagé sera investi dans les placements qui répondent à vos objectifs de placement aussi bien sur le long terme que sur le moyen terme. Pour cela, mettez en place un calendrier des paiements, avec la possibilité d’échelonner vos règlements pour certaines charges variables et non prévues par exemple. N’oubliez pas non plus de vous constituer une certaine provision pour risques afin de vous parer à tout imprévu.
Deuxième étape : le choix du placement de trésorerie
Il existe un large éventail de choix de produits financiers et immobiliers qui peuvent rapporter les uns autant que les autres. Les rendements diffèrent d‘un produit à l’autre, de même que les risques. Il est donc impératif de mettre en place une certaine démarche, dont la première phase consiste à faire l’inventaire des différents placements de trésorerie.
Les produits financiers sont par exemple les actifs en bourse, comme les actions et les obligations. Vous pouvez aussi opter pour les obligations d’État, les obligations dits « corporate » ou encore les SICAV monétaires. Ce sont des produits de placement à court terme dans la catégorie des actifs financiers. Les fonds tels que les FIP (fonds d’investissement de proximité) et les FCPI (fonds communs de placement dans l’innovation), ou encore les SOFICA pour soutenir l’industrie cinématographique sont des produits risqués, à souscrire sur une période ferme de 5 ans.
Parmi les véhicules de placement à long terme, citons les fameux titres de propriété tels que les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) qui génèrent des revenus locatifs issus de l’immobilier, donc moins volatiles que les actifs cités ci-dessus. Idem pour les organismes de placement collectif immobilier (OPCI), un mix d’immobilier, de valeurs mobilières comme les produits boursiers ainsi que de liquidités.
Vous pouvez aussi choisir de placer votre trésorerie excédentaire dans un compte-épargne, avec la possibilité d’opter pour les supports en fonds en euros (faiblement rémunérés cependant), et de ceux en unités de comptes, dont le rendement est élevé de même que le niveau de risques. Sur le long terme, l’assurance placement représente une alternative au compte-épargne.
Troisième étape : solliciter l’accompagnement d’un CGP ou d’un expert-comptable
Il n’est pas toujours facile de se retrouver parmi tous ces produits ; aussi, l’assistance d’un conseiller en gestion de patrimoine indépendant ou d’un expert-comptable est requise. Ils vous guideront dans le choix du produit le plus rentable à souscrire, le but étant également de diversifier l’ensemble de votre patrimoine. Des simulations peuvent être réalisées afin de valider la meilleure solution.
L’analyse du CGP et de l’expert-comptable est primordiale afin de développer votre portefeuille tout en gardant un œil vigilant sur la bonne santé de votre entreprise. En bref, la trésorerie de cette dernière doit tendre vers zéro : les flux entrants et sortants doivent être équilibrés.
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